Compatibilité chimique : tester la résistance aux fluides
Tests de compatibilité chimique
Les tests de compatibilité chimique (ou susceptibilités et tenue aux fluides) sont très largement utilisés. Qu’il s’agisse d’un test de qualification, validation, ou d’un test de déverminage d’un nouveau produit, l’objectif est toujours le même. Il est de montrer que le produit fraichement développé ou tout nouvellement mis en place n’est pas sensible et ne se détériorera pas au contact des contaminants chimiques qu’il va croiser (sur sa route ou sa piste, ou son vol, ou son rail…).
Tous les secteurs industriels font appel à ces tests de validation : aéronautique, spatial, automobile, ferroviaire, luxe (bijouterie et horlogerie) ….
En effet, peu importe l’application, les matériaux mis en œuvre se retrouvent tous à un moment ou l’autre en contact avec un produit liquide exogène (même si ce n’est que de l’eau !).
Quel produit tester, avec quel produit, dans quel contexte ?
Pour simplifier les études et choix de produits, des protocoles normés existent. Ils sont exploités pour valider la susceptibilité aux fluides : la capacité d’un matériau à résister à l’agression chimique d’un contaminant qui entrainerait sa dégradation (d’aspect et/ou fonctionnelle).
Ces tests vont consister en la mise en contact du fluide et du produit (spray, trempage, immersion, contact avec un tissu imbibé…). Ensuite, le laboratoire réalise un suivi d’une période de stockage (à l’ambiante, en température…).
Schéma de principe du test de pulvérisation suivant la RTCA DO-160
Tester la résistance aux fluides dans toutes les industries
Pour l’aéronautique, c’est par exemple le document RTCA DO160 – section 11 – (ou EUROCAE ED-14G) qui va encadrer la méthodologie du test. Pour l’automobile et le transport routier en général, les normes constructeurs ou bien des normes ISO peuvent s’appliquer. Les laboratoires suivent notamment la norme ISO 16750-5. Plus spécifiquement pour la tuyauterie de freinage pneumatique, ils se basent sur la norme ISO 7628 :2010.
Les batteries électriques requièrent également ces tests. En effet, la batterie risque une exposition à différents fluides : huile moteur, graisses, liquide de frein, eau savonneuse, produits de lavage de la voiture, dégivreur, etc.
Bien que développée initialement pour des applications militaires, la référence U.S. MIL-STD-810 (section 504 pour la tenue aux fluides) est exploitée également pour cadrer ces tests sur différents types de produits.
Dans un contexte tout à fait différent, les horlogers exploitent les tests issus de la norme NIHS 96-50. On trouve également des normes pour évaluer la résistance à la sueur (ISO 3160-2 entre autres). Dans le contexte ferroviaire, les tests mettent souvent en jeux des dégraffitants ou nettoyants par exemple.
Huile moteur d’apparence inoffensive
Bijou détérioré
Graffitis sur un train
Les tests de compatibilité chimique et de tenue aux fluides requièrent un large éventail de liquides. Ainsi, le Groupe 6NAPSE dispose d’un réseau de fournisseurs, national et international, afin d’approvisionner les fluides très variés nécessaires pour réaliser ces essais (certifiés et répondant aux normes de tests).
Le bureau d’études peut réaliser ces différents types de tests et intervenir sur tous types d’échantillons (du bijou à la durite).
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